Le guide des bonnes pratiques des cultures fourragères, le cas du Maralfalfa ou Pennisetum purpereum a été élaboré afin de permettre aux producteurs et techniciens formateurs de disposer d’un outil de référence dans le cadre des activités de production fourragères. Il fait suite aux efforts énormes consentis dans le cadre de la vulgarisation des cultures fourragères dans la zone Nord du Sénégal. Les mutations induites par les changements climatiques ont entrainé un dérèglement dans les systèmes de production entrainant ainsi une vulnérabilité des ménages pastoraux et agropastoraux. Les cultures fourragères constituent une alternative pour résoudre le problème lié à l’alimentation du cheptel ce qui permet d’augmenter les capacités de production et par conséquent améliorer les revenus des ménages pastoraux.

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Les expériences innovantes d'AVSF : Gestion pastorale au Sénégal

Publiée dans la collection "Les expériences innovantes d'AVSF" de RURALTER/PRAXIS, cette note présente les résultats du programme d’encadrement et d’accompagnement des éleveurs pasteurs du Ferlo au Sénégal mis en œuvre depuis 2008 par AVSF, pour une gestion durable et équitable des ressources pastorales.

Professionnalisation et soutien à l’entrepreneuriat des femmes éleveuses du département de Matam

Deux béliers sont placés auprès d’une famille bénéficiaire sous forme de microcrédit en nature. A l’issue d’une période de 18 mois, au cours de laquelle la famille bénéficiaire a pu pratiquer plusieurs cycles d’embouche (en moyenne 3), elle rembourse son crédit en donnant deux béliers à une nouvelle famille bénéficiaire, avec laquelle elle partagera également les connaissances techniques acquises.

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Outil pour l’harmonisation des démarches en matière de création et mise en oeuvre des Unités Pastorales
Depuis 2008, AVSF accompagne les populations pastorales et rurales de la zone sylvopastorale du Ferlo dans la bonne gestion des ressources naturelles : promue par AVSF et d’autres acteurs, l’Unité Pastorale (UP) est un cadre de concertation pour la gestion inclusive de ces ressources, qui tient en compte des besoins des populations sédentaires (éleveurs et petits agriculteurs) et des éleveurs transhumants.

Adoption de la volaille de race améliorée dans les ménages du Ferlo

 La filière avicole au Sénégal a connu un très fort développement depuis 2005, suite à la fermeture des frontières aux importations de volailles en raison de l’épizootie mondiale de grippe aviaire. La production nationale est ainsi passée de cinq millions de volailles en 2005 à près de 50 millions de têtes en 2018. Elle est pratiquée sous deux formes :
- une intensive avec un investissement assez élevé en matériel et intrants (notamment l’alimentation) ;
- une extensive et traditionnelle qui représente environ un tiers de la production nationale et constitue une activité génératrice de revenus importante pour les ménages ruraux notamment pour les femmes.

Au Ferlo, vaste territoire dédié à l’élevage extensif mobile, l’aviculture villageoise y est devenue de plus en plus répandue avec la sédentarisation croissante des ménages pastoraux. Cependant, ce mode d’élevage a une faible productivité et une faible rentabilité (faible capacité de ponte, poids ne dépassant pas 2,5kg pour les sujets adultes). A cela, s’ajoute un taux de mortalité élevé avec le manque d’abris qui expose les volailles à la prédation.

Pour apporter des solutions durables et efficaces à ces difficultés, AVSF à travers le « Projet de lutte contre la désertification par l’appui au pastoralisme (Projet Ega Egga) » a appuyé les familles vulnérables et les groupements de femmes du Ferlo à améliorer l’élevage avicole villageois, avec le double objectif d’augmenter le revenu et d’améliorer la sécurité alimentaire (consommation des oeufs et de la chair). Le projet a, entre autre, facilité l’accès à des coqs de race pour améliorer la productivité de la volaille locale.

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Réalisé par AVSF dans le cadre du projet de lutte contre la désertification par l’appui au pastoralisme dans le Ferlo «Ega Egga»

L’élevage pastoral est indispensable à la survie des communautés, car il permet de valoriser et d’entretenir des terres autrement inexploitables. C’est le cas dans la région Nord-est du Sénégal appelée le Ferlo, où la majorité de la population dépend de l’élevage et de la transhumance pour se nourrir et subvenir à leur besoin. Mais cette forme d’exploitation des ressources naturelles est menacée par les sècheresses récurrentes à cause des changements climatiques, la disparition des espèces fourragères et la réduction de l’espace pastoral au profit de l’agriculture.