La Falémé prend sa source dans la partie Nord du Fouta-Djalon en Guinée, dans une région de plateaux à une altitude de 800 m. Sur son cours d’eau supérieur, la Falémé reçoit deux affluents, la Koulounko et le Daléma. Elle dessine de grands méandres dans une plaine parsemée d’inselbergs, de buttes isolées dans les plaines d’érosion. Elle franchit des seuils de grès durs, de roches vertes et de microgranites. Elle a un tracé irrégulier nord-sud avant de se stabiliser entre Fadougou et Gourbassi. Puis la Falémé s’infléchit vers l’Ouest et prend une direction sud-nord jusqu’à Kidira. Avant de se jeter dans le fleuve Sénégal, à 50 km en amont de la ville de Bakel, la Falémé a parcouru 625 km. Une source de vie pour les populations installées sur ses rives. Depuis toujours, elle les approvisionnait en eau et en poissons.
Considéré jadis comme activité complémentaire, l’orpaillage a connu un boom ces dernières années. En Guinée, au Mali et au Sénégal, une course à la conquête des espaces d’exploitation est engagée entre les sociétés minières poussées par la flambée du prix de l’or et qui détiennent des permis délivrés par l’État et les orpailleurs artisans soutenus par les autorités traditionnelles.
Cette explosion de l’activité de l’exploitation aurifère a bouleversé la vie des riverains et a engendré de graves pollutions environnementales. Divers travaux, et notamment deux études récentes (Avsf-GRDR, 2023 ; Sofreco-OMVS, 2024), permettent d’en évaluer l’ampleur, d’identifier les sources de conflits qui en résultent et d’envisager des mesures correctives.
Pierre Jacquemot | Groupe Initiatives | avril 2024
Faleme-Orpaillage-et-environnement-Synthese-Gi.-.-2024.pdf
Reportage vidéo sur la situation dans la Falémé